Effet des aliments ultra-transformés sur la santé mentale

Une étude récente met en lumière l’impact potentiellement néfaste des aliments ultra-transformés sur la santé. Ces aliments, selon cette recherche, pourraient contribuer au stress oxydatif et à l’inflammation, tout en altérant le microbiote intestinal et l’expression génomique. Il est donc envisageable que ces aliments puissent affecter notre santé mentale, qui est reconnue comme étant sensible à ces variables, d’après les déclarations du chercheur à l’origine de cette étude.

Une analyse basée sur une large cohorte

L’étude a été menée à partir de données collectées auprès de 4 554 participants de l’étude Whitehall II, qui a recruté des fonctionnaires britanniques âgés de 35 à 55 ans entre 1985 et 1988. Les symptômes dépressifs des participants et leur utilisation de médicaments antidépresseurs ont été évalués à quatre reprises entre 2002 et 2016. La consommation d’aliments ultra-transformés des participants entre 1991 et 2004 a été établie à partir de questionnaires alimentaires, qui ont été analysés en utilisant la classification NOVA. Cette dernière permet de classer les aliments en fonction de leur niveau de transformation.

Risque accru de symptômes dépressifs

Ceux qui consommaient le plus d’aliments ultra-transformés, soit environ 33% de leur apport total quotidien en grammes, avaient un risque 31% plus élevé de souffrir de symptômes dépressifs récurrents (deux épisodes ou plus), par rapport à ceux qui en consommaient moins (soit une moyenne de 18,1% de leur apport quotidien).

Ce lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et les symptômes dépressifs a été observé même après avoir pris en compte des facteurs tels que les caractéristiques sociodémographiques, le mode de vie et l’état de santé général des participants, selon le chercheur.

Limitations de l’étude et perspectives

L’une des limites de cette étude est l’impossibilité de déterminer avec certitude le sens de la causalité. En effet, la dépression pourrait également conduire à une consommation accrue d’aliments ultra-transformés. Cependant, les analyses menées par les chercheurs suggèrent, sans pouvoir l’affirmer de manière définitive, que l’alimentation pourrait avoir un impact plus important sur la dépression que l’inverse.

Pour en savoir plus sur l’impact de l’alimentation sur la dépression, la psychiatrie nutritionnelle et la consommation d’aliments ultra-transformés, vous pouvez consulter d’autres sources d’information.

Source : Thierry Gaillard. Avec des informations provenant de l’Inserm et de Nutritional Neuroscience. N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux