Publication des résultats d’une étude en psychologie en septembre 2023
Les conclusions de cette recherche ont été rendues publiques en septembre 2023 dans la revue spécialisée « Psychological Bulletin ».
Le psychologue américain Ed Diener avait mis en avant la notion de « bien-être subjectif », une expression qu’il a créé pour parler de la vie heureuse. Cette notion comprend trois éléments distincts :
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Deux éléments liés aux émotions : un taux élevé d’émotions positives et un taux faible d’émotions négatives.
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Un élément lié à la cognition : la satisfaction vis-à-vis de la vie.
Ces trois éléments sont plutôt indépendants les uns des autres. Avoir des émotions positives ne signifie pas nécessairement qu’il n’y a pas d’émotions négatives, et vice versa. De plus, la satisfaction dans la vie ne correspond pas forcément à un équilibre émotionnel. Par la suite, d’autres notions ont été définies dans le domaine de la psychologie positive, comme le bien-être psychologique, l’épanouissement et la notion de « bonne vie ».
Les résultats des analyses présentent les tendances suivantes. Il s’agit de moyennes qui révèlent une tendance générale, tout en précisant que les évolutions individuelles peuvent être très différentes.
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La satisfaction vis-à-vis de la vie
- diminue entre 9 et 16 ans;
- augmente ensuite progressivement jusqu’à l’âge de 70 ans;
- puis diminue jusqu’à 96 ans.
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Les émotions positives
- commencent à diminuer à partir de l’âge de 9 ans;
- et continuent de diminuer presque toute la vie jusqu’à l’âge de 94 ans.
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Les émotions négatives
- varient légèrement entre les âges de 9 et 22 ans;
- puis diminuent jusqu’à l’âge de 60 ans;
- après quoi, elles augmentent jusqu’à 87 ans.
Les variations dans les émotions positives et négatives au cours de la vie étaient plus prononcées que les variations dans la satisfaction vis-à-vis de la vie.
La chercheuse résume ainsi : « Globalement, l’étude indique une tendance positive sur une large période de la vie, si l’on prend en compte la satisfaction de la vie et les émotions négatives. »
Elle ajoute : « En somme, nous avons observé un parcours de développement favorable du bien-être subjectif pendant une grande partie de la vie pour la satisfaction de la vie et les émotions négatives, et des diminutions de l’enfance jusqu’à la fin de l’âge adulte pour les émotions positives. À la fin de l’âge adulte, le bien-être subjectif a tendance à se détériorer plutôt qu’à s’améliorer. »
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Cette étude a été réalisée par Maike Luhmann, Peter Haehner, Janina Larissa Bühler, Laura C. Dapp, Eva C. Luciano, Ulrich Orth.
Source : Psychological Bulletin, Ruhr University Bochum. N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux
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