Une étude complète sur le sommeil et les émotions
« Cette recherche, qui est le regroupement le plus complet à ce jour de l’expérimentation scientifique sur le sommeil et les émotions, offre des preuves convaincantes que les périodes d’éveil prolongées, la diminution du temps de sommeil et les réveils pendant la nuit ont un impact négatif sur la santé émotionnelle. »
Palmer et son équipe, incluant l’auteure principale Joanne Bower de l’Université d’East Anglia, ont examiné les informations de 154 études, s’étendant sur cinq décennies, avec un total de 5 715 participants.
Dans chaque étude, le sommeil des participants a été interrompu pendant une ou plusieurs nuits. Dans certains cas, les participants ont été tenus éveillés pendant une longue durée. Dans d’autres, ils ont été autorisés à dormir moins que d’habitude, et dans certains cas, ils ont été réveillés à intervalles réguliers durant la nuit. Chaque étude a évalué au moins un facteur lié aux émotions, comme l’humeur, les réactions aux stimuli émotionnels et les signes de dépression et d’anxiété.
Les trois types de privation de sommeil ont conduit à une réduction des émotions positives telles que la joie, le contentement et la satisfaction chez les participants, ainsi qu’à une augmentation des symptômes d’anxiété.
« Cela se produisait même après de courtes périodes de privation de sommeil, comme de rester éveillé une ou deux heures de plus que d’habitude ou après avoir perdu seulement quelques heures de sommeil », indique Palmer.
Les résultats concernant les symptômes de dépression étaient moins significatifs et moins constants que ceux concernant la diminution des émotions positives. Il en va de même pour les émotions négatives comme la tristesse, l’inquiétude et le stress. Ces résultats étaient plus dépendants du type de privation de sommeil.
« Des études ont montré que plus de 30 % des adultes et jusqu’à 90 % des adolescents ne dorment pas suffisamment », souligne Mme Palmer. « Les implications de cette étude pour la santé individuelle et collective sont considérables dans une société largement privée de sommeil. »
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