Le sentiment de solitude et la perception de connexion
Il ressort d’une analyse que la solitude est principalement une question de perception. Les individus qui se sentent seuls sont généralement à la recherche d’un type de connexion spécifique qu’ils ne parviennent pas à obtenir. Il ne s’agit pas simplement de vouloir être plus entouré.
Alors que recherchons-nous vraiment dans nos relations avec les autres? L’amitié et l’intimité sont les premières choses qui viennent à l’esprit. Il est bénéfique d’avoir des personnes proches de nous en qui nous avons confiance.
Cependant, selon Danvers, des études antérieures réalisées par deux des co-auteurs de cette analyse, James A. Coan et David A. Sbarra, montrent que les individus aspirent à plus que quelques amitiés profondes.
En effet, dans un article paru en 2014 dans la revue « Current Opinion in Psychology », ils présentent des arguments en faveur de la « théorie de la base sociale ». Selon cette théorie, les individus ne cherchent pas uniquement le bonheur que peuvent leur apporter de profondes amitiés. Ils ont également besoin de personnes qui les aident à résoudre des problèmes et à atteindre des objectifs.
Plus précisément, ils désirent faire partie d’une communauté qui :
- offre une protection, car les amis et la famille sont généralement présents pour aider en cas de danger ou de perte d’autonomie (maladie, blessure, perte d’emploi, etc.) ;
- permet d’échanger des informations utiles ;
- reconnaît les réalisations, ce qui renforce souvent le sentiment de donner un sens à ses actions ;
- offre des opportunités de rencontrer des amis et des partenaires romantiques ;
- fournit éventuellement une aide pour prendre soin des enfants ;
- permet de partager les risques et les responsabilités : la vigilance de plusieurs personnes est préférable à celle d’une seule personne et le partage de compétences ouvre de nouvelles possibilités.
La théorie de la base sociale
La « théorie de la base sociale », telle que définie par Coan et Sbarra dans leur article, propose que le cerveau humain s’attend à bénéficier de relations sociales qui atténuent les risques et réduisent l’effort nécessaire pour atteindre divers objectifs. Cela se fait en partie par l’intégration de partenaires relationnels dans les représentations neuronales du soi. En revanche, un accès réduit à des partenaires relationnels augmente l’effort cognitif et physiologique. Les ruptures relationnelles conduisent à une redéfinition du soi comme indépendant, ce qui entraîne un risque accru, un effort supplémentaire et une diminution du bien-être.
Thierry Gaillard – N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux
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