Effet variable des 2es choix d’antidépresseurs après échec du 1er traitement

Après l'échec d'un 1er antidépresseur, les 2es choix ne se valent pas tous

Un premier antidépresseur effectif seulement pour une moitié de patients

Il est à noter que seulement la moitié des patients répondent de manière satisfaisante au premier traitement antidépresseur qui leur est administré.

En cas d’échec du premier traitement, plusieurs alternatives sont envisagées

Après l’échec du premier antidépresseur, plusieurs approches thérapeutiques sont envisagées. La stratégie la plus couramment utilisée consiste à prescrire un médicament antidépresseur différent, soit en remplacement, soit en association avec le premier. Cependant, il n’y a pas de consensus quant aux meilleures alternatives à envisager en second lieu.

Identification des options de traitement de deuxième ligne

Pour établir ces alternatives, Cédric Lemogne et ses collaborateurs de l’Hôtel-Dieu AP-HP de Paris, de l’Inserm et de l’Université Paris Cité ont examiné les informations du Système national des données de santé (SNDS), qui couvre plus de 80% de la population française, ainsi que celles de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam).

Après analyse, ils ont identifié 1,2 million d’individus qui ont reçu un traitement antidépresseur pour la première fois en 2011. Parmi ceux-ci, plus de 63 000 ont reçu un second antidépresseur. Celui-ci était considéré comme étant acceptable si la prescription avait été renouvelée au moins deux fois.

Résultats de l’étude

Les résultats démontrent que :

De plus :

Conclusion de l’étude

Les chercheurs concluent que tous les traitements antidépresseurs de deuxième ligne ne sont pas équivalents et devraient être prescrits en fonction de l’efficacité du premier antidépresseur.

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En outre, cette recherche pave la voie à l’utilisation des bases de données administratives médicales comme le SDNS pour l’évaluation non seulement de l’efficacité des traitements antidépresseurs, mais également d’autres médicaments, que ce soit pour leur indication première ou comme candidats pour un repositionnement.

Collaborateurs de l’étude: Charles Ouazana-Vedrines, Thomas Lesuffleur, Pierre Denis, Nicolas Hoertel, Romain Olekhnovitch, Mark Olfson, Carlos Blanco, Frédéric Limosin, Antoine Rachas, Philippe Tuppin.

Note: Ces antidépresseurs font partie des antidépresseurs dits sérotoninergiques et noadrénergiques spécifiques (ASNA). La mirtazapine (Remeron, Norset…) et la miansérine appartiennent à cette catégorie.

Thierry Gaillard avec sources : APHP, Journal of Clinical Psychiatry. N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux

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Thierry Gailard

Auteur

Thierry Gailard, avec son riche parcours en tant que psychologue clinicien, se présente aujourd'hui comme une voix authentique et éclairée dans le monde de la psychologie sur notre site. Fort de plusieurs années d'expérience en cabinet, Thierry a consacré sa carrière à comprendre et à soigner l'esprit humain. Aujourd'hui retraité de la pratique clinique, il se consacre à partager ses connaissances et son expertise à travers des articles accessibles et instructifs. Ses écrits s'adressent aussi bien aux novices qu'aux connaisseurs, offrant des perspectives uniques et des explications claires sur divers sujets psychologiques. De la psychologie du développement à la neuropsychologie, en passant par la psychologie sociale, Thierry Gailard aborde une multitude de thèmes avec une approche pédagogique et empathique. Son objectif est de rendre la psychologie compréhensible et utile pour tous ceux qui cherchent à mieux comprendre les processus mentaux, les émotions et le comportement humain.

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