Les biais cognitifs et leur impact sur les finances
Des recherches ont montré que certains biais cognitifs peuvent conduire à une gestion financière inefficace et à des dépenses excessives, soulignent certains journalistes. Ces biais peuvent également rendre plus difficile l’épargne.
Il a été suggéré que des comptes d’épargne avec des frais pour les retraits anticipés pourraient être un moyen efficace de lutter contre ces biais, selon les spécialistes interrogés.
Le biais de statu quo
Le biais de statu quo est un penchant à préférer le statut quo et à résister au changement. Il conduit à persister dans des décisions prises précédemment, même si les conditions économiques ou personnelles ont changé. Tout ce qui peut bouleverser la situation actuelle, comme le remboursement d’une dette ou l’ajustement d’un portefeuille d’investissement, est souvent perçu comme dérangeant et inconfortable.
Le biais de statu quo peut rendre plus difficile l’adoption de bonnes pratiques financières, car on suppose qu’elles nécessitent des changements significatifs. Il est conseillé de commencer par de petits changements.
L’automatisation des économies est une stratégie qui peut faciliter cette transition, car elle évite d’avoir à prendre des mesures actives, explique le journaliste.
Le biais d’optimisme
Le biais d’optimisme est une tendance répandue à surévaluer la probabilité d’événements favorables et à sous-estimer la probabilité d’événements défavorables. Il conduit à supposer que l’avenir sera meilleur que le présent. Cette tendance peut conduire à retarder la réalisation des objectifs financiers.
Une période de ralentissement économique ou de récession peut amplifier ce biais. Cependant, même si l’optimisme peut être justifié, il ne doit pas entraver l’adoption de bonnes pratiques financières dans le présent, recommandent les experts.
Le biais de pensée de groupe
Les individus ont tendance à se baser sur les actions des autres pour prendre leurs propres décisions. Si on voit tout le monde faire certaines dépenses, on peut les percevoir comme normales et appropriées. De même, si on pense que les autres n’épargnent pas ou, au contraire, qu’ils épargnent, cela peut influencer nos propres comportements financiers.
Se fixer des objectifs personnels et significatifs peut aider à surmonter ce biais.
Le biais d’ancrage
L’effet d’ancrage est une tendance à accorder plus d’importance aux premières informations reçues lors de la prise de décision.
Cet effet est souvent observable lors de négociations. Par exemple, lors de la négociation d’un salaire de départ, si un employeur potentiel propose un montant beaucoup plus bas que ce que vous aviez en tête, vous pourriez inconsciemment vous « ancrer » sur ce chiffre et accepter un salaire inférieur à celui que vous aviez prévu.
Les individus ayant une connaissance financière limitée sont plus susceptibles d’être affectés par le biais d’ancrage.
Source: New York Times. N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux
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