Les médicaments agonistes du GLP-1 et la perte de poids

Les médicaments appartenant à la catégorie des agonistes du GLP-1, qui sont autorisés pour aider à la perte de poids (ou qui sont utilisés à cette fin dans les pays où ils ne sont pas officiellement reconnus pour cette utilisation), incluent l’Ozempic ou Wegovy (sémaglutide injectable), le Rybelsus (sémaglutide en comprimé) et le Saxenda (liraglutide injectable).

Effets secondaires gastro-intestinaux peu connus des agonistes du GLP-1

Les essais cliniques aléatoires visant à évaluer l’efficacité de ces médicaments pour la perte de poids n’ont pas été conçus pour identifier des événements gastro-intestinaux rares, en raison du nombre limité de participants et de la courte durée des périodes de suivi, indiquent les scientifiques.

Alors que des recherches précédentes ont révélé certains de ces risques chez les personnes souffrant de diabète, c’est la première fois qu’une étude d’envergure est conduite pour examiner les effets gastro-intestinaux chez les personnes non diabétiques utilisant ces médicaments pour perdre du poids.

Des témoignages isolés rapportent que des patients qui utilisent ces médicaments pour maigrir ont ensuite connu des épisodes répétés de nausées et de vomissements, symptômes d’une maladie appelée gastroparésie, explique Mahyar Etminan, épidémiologiste à l’Université de la Colombie-Britannique (Canada). Cependant, jusqu’à maintenant, aucune donnée issue d’études épidémiologiques de grande ampleur n’était disponible.

Comparaison des effets secondaires des médicaments pour la perte de poids

Etminan et son équipe ont analysé des données concernant 16 millions de patients, afin de comparer les effets secondaires gastro-intestinaux provoqués par les agonistes du GLP-1 utilisés pour la perte de poids à ceux d’un autre médicament utilisé pour la même fin, le bupropion-naltrexone (Contrave, Mysimba).

Ils ont recensé 4144 personnes non diabétiques ayant utilisé le liraglutide, 613 ayant utilisé le sémaglutide, et 654 ayant utilisé le bupropion-naltrexone.

Les résultats montrent que, en comparaison avec le bupropion-naltrexone, les agonistes du GLP-1 présentent :

L’étude a également révélé une incidence plus élevée de maladies biliaires, un ensemble de pathologies affectant la vésicule biliaire, mais la différence n’était pas statistiquement significative.

Bien que ces événements soient rares, soulignent les chercheurs, étant donné que des millions de personnes dans le monde utilisent ces médicaments (40 millions rien qu’aux États-Unis en 2022), des centaines de milliers pourraient souffrir de ces conditions.

Appel à mettre à jour les avertissements sur les médicaments

Les chercheurs espèrent que les autorités de réglementation et les fabricants de médicaments envisageront de mettre à jour les étiquettes d’avertissement de leurs produits, qui ne mentionnent pas actuellement le risque de gastroparésie.

Il s’agit d’une information essentielle que les patients doivent connaître afin de pouvoir consulter un médecin en temps voulu et éviter de graves conséquences, souligne Mohit Sodhi, co-auteur de l’étude.

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