Confirmation de l’impact du manque de sommeil sur l’apparition des symptômes dépressifs
Une récente étude vient confirmer que l’insuffisance de sommeil serait probablement une cause des symptômes dépressifs, plutôt que l’inverse.
Cette recherche a été menée par Odessa S. Hamilton et son équipe de l’University College London. Ils ont étudié les données génétiques et de santé de 7 146 individus, tous âgés de plus de 50 ans. Ces personnes ont été sélectionnées dans le cadre d’une étude démographique représentative au niveau national en Angleterre.
La durée de sommeil de ces personnes a été évaluée au début de l’étude et pendant un suivi d’environ 8 ans. En moyenne, les participants dormaient 7 heures par nuit. Au début de l’étude, environ 10 % des participants dormaient moins de 5 heures, et ce pourcentage est monté à environ 15 % à la fin de l’étude. Par ailleurs, le nombre de participants présentant des symptômes dépressifs a augmenté de près de 3 % au cours de l’étude, passant de 8,75 % à 11,47 %.
Il a été remarqué que les individus ayant une forte prédisposition génétique à dormir peu (moins de 5 heures par nuit) étaient plus susceptibles de développer des symptômes dépressifs sur une période de 4 à 12 ans. Par contre, ceux ayant une forte prédisposition génétique à la dépression n’avaient pas un risque plus élevé de manquer de sommeil durant cette même période.
L’équipe de chercheurs a aussi étudié les liens non génétiques entre la durée du sommeil et les symptômes dépressifs. Ils ont constaté que les personnes qui dorment 5 heures ou moins par nuit étaient 2,5 fois plus susceptibles de développer des symptômes dépressifs, alors que celles présentant des symptômes dépressifs étaient un tiers plus susceptibles de souffrir d’insomnie.
Un lien a également été établi entre une longue durée de sommeil et l’apparition de symptômes dépressifs. Les participants qui dorment plus de 9 heures par nuit étaient 1,5 fois plus susceptibles de développer des symptômes dépressifs que ceux qui dorment en moyenne 7 heures.
En conclusion, cette étude indique que l’insuffisance de sommeil est plus susceptible de provoquer la dépression plutôt que l’inverse. Ces résultats confirment également l’idée de plus en plus répandue que le manque de sommeil est un facteur plus déterminant dans la prédiction de la dépression que le surplus de sommeil, et ce, à tous les âges de la vie, concluent les chercheurs.
Thierry Gaillard
N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux
0 commentaires