Facteurs déterminants dans l’occurrence de situations stressantes

1. La possibilité objective que diverses circonstances stressantes se produisent;

2. Le stress ressenti qui façonne les réactions psychologiques et physiologiques face à ces situations.

Pour établir les liens entre des caractéristiques de personnalité précises et l’expérience du stress, Brent W. Roberts, de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, et son équipe ont mené une méta-analyse d’environ 300 études traitant de ce sujet.

Le modèle des cinq grands traits (ou facteurs) de la personnalité a été utilisé. Ces traits sont des dimensions avec deux extrêmes : le névrosisme (par opposition à la stabilité émotionnelle), l’extraversion, l’amabilité, la tendance à être consciencieux et l’ouverture à l’expérience.

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Ces cinq traits étaient liés au stress ressenti, le névrosisme l’augmentant (contrairement à la stabilité émotionnelle) et les quatre autres traits le diminuant. Cependant, seuls le névrosisme, l’amabilité et la tendance à être consciencieux étaient liés à l’exposition objective au stress.

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Le névrosisme était associé à une plus grande probabilité d’être exposé à des situations de stress (la stabilité émotionnelle, à l’inverse, étant liée à une probabilité plus faible), tandis que l’amabilité et la tendance à être consciencieux étaient liées à une probabilité plus faible.

Le névrosisme, qui est une tendance accrue à l’affect négatif et à une réponse exagérée à la menace, à la frustration ou à la perte, est le trait qui était le plus fortement associé au stress.

« Les autres facteurs de personnalité ont un lien avec le stress, mais il n’est pas aussi marqué que chez une personne présentant un névrosisme élevé », déclare Bo Zhang, coauteur. « En ce qui concerne l’amabilité et la tendance à être consciencieux, par exemple, il est possible que les personnes aimables soient moins susceptibles de rencontrer des situations stressantes comme des conflits interpersonnels en raison de leur tendance à être bienveillantes, compréhensives et indulgentes. De même, les personnes consciencieuses sont moins susceptibles d’être confrontées au stress car leurs bonnes capacités d’autorégulation les protègent des expériences stressantes et des effets psychologiques négatifs des facteurs de stress. »

« Mais ce n’est pas de la même manière que le névrosisme affecte le stress. Les personnes présentant un niveau élevé de névrosisme sont susceptibles de jouer un rôle crucial en générant des facteurs de stress et en réagissant négativement à une grande variété d’événements, ce qui augmente la probabilité ou la chronicité des expériences négatives », ajoute le chercheur.

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Thierry Gaillard avec sources : Personality and Social Psychology Review, University of Illinois Urbana-Champaign. N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux