Titre réécrit : Comprendre les mécanismes cérébraux de l’autisme : une avancée majeure

L’autisme est un trouble du développement neurologique qui affecte la façon dont une personne perçoit et interagit avec le monde qui l’entoure. Il est généralement diagnostiqué chez les enfants et peut se manifester par une variété de symptômes, notamment des difficultés de communication et d’interaction sociale, ainsi que des comportements répétitifs.

La science a fait d’énormes progrès dans la compréhension de l’autisme, mais le fonctionnement exact du cerveau des personnes atteintes reste encore en grande partie inconnu. Cependant, grâce aux avancées technologiques et à la recherche scientifique, les chercheurs commencent à décrypter les mécanismes cérébraux impliqués.

Il est largement reconnu que l’autisme a une base génétique. C’est-à-dire que les gènes d’un individu jouent un rôle dans le développement de la condition. Cependant, ce n’est qu’un aspect de l’histoire. L’autisme est une maladie complexe qui implique de nombreux facteurs, y compris des facteurs environnementaux.

Les chercheurs ont découvert que les personnes atteintes d’autisme ont des différences structurelles et fonctionnelles dans certaines régions du cerveau. Par exemple, certaines zones du cerveau peuvent être plus grandes ou plus petites, ou fonctionner différemment. Ces différences peuvent contribuer à la façon dont une personne atteinte d’autisme perçoit et interagit avec le monde.

Cependant, comprendre exactement comment ces différences affectent le comportement et le développement d’une personne est un défi de taille. Pour y parvenir, les chercheurs utilisent une variété de techniques, y compris l’imagerie par résonance magnétique (IRM), pour examiner le cerveau en détail.

Une autre approche pour comprendre l’autisme est d’étudier le rôle des neurotransmetteurs, qui sont des substances chimiques qui permettent aux neurones de communiquer entre eux. Des recherches ont montré que les personnes atteintes d’autisme peuvent avoir des niveaux de certains neurotransmetteurs qui diffèrent de ceux des personnes non autistes.

En résumé, bien que la compréhension des mécanismes cérébraux de l’autisme soit encore en cours, la recherche a déjà apporté des éclaircissements précieux. Ces découvertes pourraient permettre de développer de nouvelles approches thérapeutiques pour aider les personnes atteintes d’autisme et leurs familles.

Autisme : une meilleure compréhension des mécanismes cérébraux

Comprendre les caractéristiques des troubles du spectre de l’autisme

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) sont des troubles complexes et variés, comme le précise un récent communiqué. Ils se caractérisent par :

Des critères de diagnostic spécifiques à l’autisme

Le développement de traitements spécifiques pour les troubles graves associés à l’autisme est ralenti par une connaissance limitée des mécanismes moléculaires et génétiques qui les sous-tendent. De ce fait, les personnes souffrant de ces troubles peuvent recourir à des traitements pour des comorbidités potentielles, comme les troubles du sommeil ou l’épilepsie, mais il n’y a pas de traitement qui permet d’améliorer les troubles du comportement et les troubles des interactions sociales qui existent.

Exploration des causes possibles du développement du TSA

Une des explications proposées pour le développement du TSA est un dysfonctionnement du glutamate, qui est le principal neurotransmetteur excitateur du système nerveux central. Des recherches récentes ont suggéré que les récepteurs mGluR5 du glutamate pourraient être exprimés en quantité supérieure dans certaines régions du cerveau chez les personnes atteintes de TSA.

Une équipe de recherche dirigée par Frédérique Bonnet-Brilhault de l’Université de Tours (Inserm) a cherché à mieux comprendre les dysfonctionnements du glutamate dans le cerveau d’adultes atteints de TSA.

Étude du glutamate et des récepteurs mGluR5 dans le TSA

Les chercheurs ont d’abord mesuré les niveaux de glutamate dans le cortex cingulaire de 12 adultes avec TSA et de 14 adultes sans TSA (participants « témoins »). Ils se sont ensuite intéressés à l’expression des récepteurs mGluR5 dans le cerveau des participants.

Ils ont constaté que les niveaux de glutamate variaient beaucoup chez les adultes atteints de TSA. En revanche, la quantité de récepteurs mGluR5 exprimés était particulièrement élevée dans le cerveau de tous ces participants, comparativement aux témoins.

Comprendre l’évolution des récepteurs mGluR5 au fil du développement

Pour mieux comprendre comment la quantité de mGluR5 varie à différents stades du développement, l’équipe a également quantifié ces récepteurs dans le cerveau de jeunes rats, utilisés comme modèles animaux de TSA, ainsi que chez des animaux « témoins ».

Les résultats ont montré que les quantités de mGluR5 chez les « rats TSA » et les « rats témoins » ne différaient pas pendant l’enfance. Cependant, à l’adolescence, ces récepteurs étaient présents en plus grande quantité dans certaines régions du cerveau des « rats TSA ».

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La surexpression des récepteurs mGluR5 : une conséquence du TSA ?

Le fait que les récepteurs mGluR5 soient exprimés en grande quantité chez les adultes TSA qui ont participé à l’étude, mais pas aux stades les plus précoces du développement chez les modèles animaux, suggère que la surexpression de ces récepteurs pourrait ne pas être une cause du TSA, mais plutôt une conséquence qui apparaît progressivement au fil de la vie.

« Nos résultats suggèrent que les changements dans la quantité des récepteurs mGluR5 exprimés au cours du développement pourraient être un mécanisme de compensation en réponse à des dysfonctionnements précoces des systèmes de communication du cerveau, plutôt qu’un élément primaire à l’origine du développement des TSA », explique Frédérique Bonnet-Brilhault.

« Ces recherches soulignent l’importance de comprendre la trajectoire de développement de chaque individu avec TSA pour distinguer les causes des mécanismes d’adaptation », conclut le communiqué de l’Inserm.

Pour en savoir plus sur l’autisme, consultez les ressources disponibles.

Source : Inserm, Molecular Psychiatry. N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux

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Thierry Gailard

Auteur

Thierry Gailard, avec son riche parcours en tant que psychologue clinicien, se présente aujourd'hui comme une voix authentique et éclairée dans le monde de la psychologie sur notre site. Fort de plusieurs années d'expérience en cabinet, Thierry a consacré sa carrière à comprendre et à soigner l'esprit humain. Aujourd'hui retraité de la pratique clinique, il se consacre à partager ses connaissances et son expertise à travers des articles accessibles et instructifs. Ses écrits s'adressent aussi bien aux novices qu'aux connaisseurs, offrant des perspectives uniques et des explications claires sur divers sujets psychologiques. De la psychologie du développement à la neuropsychologie, en passant par la psychologie sociale, Thierry Gailard aborde une multitude de thèmes avec une approche pédagogique et empathique. Son objectif est de rendre la psychologie compréhensible et utile pour tous ceux qui cherchent à mieux comprendre les processus mentaux, les émotions et le comportement humain.

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